Le Festival Off d'Avignon


Le Festival d’Avignon a été initié par Jean Vilar en 1947
dans le but de faciliter l’accès du théâtre au public populaire : pendant ses congés, pour un prix accessible, hors des murs intimidant des lieux consacrés, à travers de grands classiques.

Il  serait gonflé d’affirmer qu’en 2010 le Festival “In” d’Avignon poursuit le même objectif. Avec ses places à 38 € dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes, ses créations provocatrices et élitistes, sa communication non-initiatique, tout l’effort d’intégration du bon peuple s’est évanoui.

Comme nouvelle mission, le In aime à répéter qu’il “cultive l’excellence”. Ce slogan sous-entendrait-il que le Off cultive la médiocrité ?...

Le Festival Off , initié par André Benedetto en 1966, recherche aussi la qualité mais cultive la diversité, pratique des prix abordables (sans les énormes subventions dont bénéficie le In), et finalement partage sa passion avec 100 fois plus de spectateurs... Force est de constater que le Off est aujourd’hui 100 fois plus fidèle à l’esprit de Jean Vilar que le In !

Le In s’adresse à un public riche, cultivé et avide d’innovations conceptuelles : ne faudrait-il pas qu’il l’admette et change de slogan. Par exemple, se vanter de “cultiver les privilèges” serait... excellent.

Aujourd'hui le Off, qui se surnomme le "plus grand théâtre du monde", contient également l'un des "plus grand festival jeune public" de France. En 2010, Parmi les 1090 spectacles proposés du 8 au 31 juillet, 142 spectacles s'adressaient aux enfants (82 inscrits dans la rubrique Jeune Public et 60 dans la rubrique Tout Public avec la précision "à partir de 3 ans" par exemple). Cela faisait donc 142 spectacles x 24 jours = 3 408 représentations réunies dans une même ville, qui dit mieux ???

Depuis 2008, "Les chansons d'abord" s'installent tous les étés en Avignon. Ci-dessous le roman photo de cette aventure.

En 2015





Sur le plateau de Festi'TV avec Raymond Yana Sur le plateau de TV Sud avec Stéphane Pontacq


Avec les amoureux Avec Pierrot


La chronique de Marion Lefevre sur "Le grand nain porte quoi ?"


En 2014

Parade en tricycle, dans les rues d'Avignon.
Hector vient chanter... ...enfin, il essaye.

En 2013

"De quelle couleur est le silence..."
Expériences...

En 2012

Qui a enroulé cette corde autour des instruments ?... Chanson du jour
Première note Rex (celui qui a enroulé la corde)

En 2011


Suivez le guide ! Franchissez les remparts, admirez les affiches des 1143 spectacles de l'année...
Rue Thiers, Rue Pont Trouca... vous voici à Présence Pasteur !
Entrez dans la salle, choisissez votre place,
cette année (certains jours) deux complices... jouent pour vous "La fée des pigeons" et "Le concert des mômes".

En 2010

Installés à Présence Pasteur, dans une (grande) salle de classe.... aménagée par nos soins.
Pour passer d'une ambiance.... à l'autre ?
Il suffit de remplir un Kangoo, pousser les tables, poser un plancher,
monter des portants et des projecteurs, tendre une toile de fond,
des rideaux, et le tour est joué ! (en 24 heures et par 35°...)
Ne pas oublier de s'afficher.... de poser ses tracts bien en vu ;-)
et en avant la musique ! (Annexe: le stand des CD).
Vidéo des préparatifs

En 2010, le spectacle "Chez les Zinzimpairs" était prolongé par une exposition d'objets Zinzimpairs.
Un cabinet de curiosités venues du peuple à trois bras, trois jambes et trois yeux...


Image expo


En 2009

En avant-première : présentation du Festival dans les bibliothèques de quartier d'Avignon
Bibliothèque Pierre Boule Bibliothèque St Chamant
Bibliothèque La Rocade Bibliothèque Montfavet
Bibliothèque Ceccano Bibliothèque Champfleury
Gagnants du concours de dessin :  "La maison des Zinzimpairs"
Et c'est parti...

MERCI AVIGNON !


En 2008, la mairie avait disposé quinze “entourages d’arbre” composés de quatre faces de 1,20 m par 2 m. Ces 144 m2 d’affichage n’ont pas été installés en 2009. Dommage, chaque spectacle bénéficiait ainsi de 0,15 m2, ce qui permettait de coller... une affiche pliée en deux !

Heureusement, les Avignonnais nous ont à nouveau prêté leurs gouttières !

Qui est In, qui est Off ?



Depuis quelque temps, la partie “In” du Festival d’Avignon affirme qu’elle “cultive l’excellence”. Veut-elle dire par là qu’elle laisse le Off cultiver la médiocrité ?...

Le In et le Off proposent des spectacles qui n’entrent pas dans la même catégorie, qui ne s’adressent pas toujours aux mêmes publics, mais chaque acteur, metteur en scène, éclairagiste... dans sa catégorie vise l’excellence !

Quand aux conditions d’accueil du public, le In comme le Off s’installe dans des cours d’école, des gymnases... et les gradins du In ne sont, hélas, pas plus confortables ni espacés que ceux du Off...

Lors d’une réunion des acteurs du Off, un élu croyant flatter son auditoire a déclaré : «Le Off d’aujourd’hui n’est il pas le In de demain ?»

C’était comme lancer au patron d’une pizzeria : «Bientôt, les trois étoiles dans le Michelin !»

Le pizzaïolo ne joue pas dans la même cour que les chefs étoilés. Ni avec les mêmes moyens, ni pour les mêmes clients. Et même en préparant les meilleures pizzas de France, il ne peut envisager les honneurs du Bibendum.

Comment pourrait-il passer de la “Quatre saisons” aux “Écrevisses au miel dans leur fricassée de ris de veau” ? Doit-il rêver d’abandonner le four à pizza pour diriger l’équipe complète d’un restaurant gastronomique ? Par quel chemin ? Et pourquoi ? N’avons-nous pas besoin de bonnes pizzas comme de plats recherchés ?

Au risque de décevoir cet élu, l’immense majorité des acteurs du Off ne rêve pas d’être dans le In. Ils font leur boulot, aussi consciencieusement que ceux du In, mais dans un autre genre.

J’ai assisté à une représentation, dans le In, du “Cauchemar du gecko”. Sur le sujet des rapports Nord-Sud, six  performeurs sur scène et un texte très politisé. En sortant de là, je me suis dit : le théâtre ne doit-il pas trouver d’autres voix que la raison, (l’émotion par exemple) pour s’adresser au public ?...

Deux jours plus tard, j’ai vu dans le Off “Le destin du clandestin” : les mêmes idées, mais un seul acteur, et l’émotion en plus. Ah...




Aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas d’être subventionnée.


J’ai fait un rêve : le In et le Off étaient réunis dans le même programme !


Tractage et affichage sont les deux mamelles du spectacle...


Sur la route des spectacles, chacun roule entre deux ravins : à droite la vulgarité, à gauche le snobisme.

On quitte un instant la route des yeux et boum, nous voilà dans le fossé de droite, où l’on “donne aux gens ce qu’ils veulent”, “ on “leur vide la tête du quotidien” (pour ne rien y mettre d’autre), on fait du racoleur, de l’éculé, du facile, on flatte les bas instincts pour s’assurer du succès.

On lâche un instant le volant et bang, nous voilà dans le fossé de gauche,  où on cultive les références qui perdent le non-initié, où l’on ne fait pas d’effort pour être accessible, où l’on prend des caprices d’artistes pour des traits de génie.

Le choix du public n’est pas facile.



Plus de mille spectacles (30 dans le In, 980 dans le Off), chacun essaie d’attirer l’attention des passants. Les passants sont patients, ils écoutent, sourient et remercient... sauf certains, qui ont un geste agacé, un regard fuyant, une moue décourageante. Je me suis laissé dire qu’il s’agissait parfois de programmateurs surchargés. Drôle de façon tout de même de recevoir un fournisseur...
Le programme du Off est égalitaire : même espace, même présentation, même nombre de caractères pour tous les spectacles. Qu’ils soient subventionnés par la région Île-de-France ou montés par les anciens élèves du cours de théâtre de Trou-sur-Mer.

Cette mise à niveau des moyens de communication qui ne laisse que le poids des mots et d’une image pour convaincre est un sacré bonheur pour les humbles ! Bien sûr, on pourra dire que certains mots clefs (“subventionné par la région Île de France” par exemple ont un poids particulier), mais ils n’effacent pas le sens du propos, l’histoire présentée, les partis-pris énoncés, etc...

Un poeple qui voudrait présenter un spectacle dans le Off n’aurait pas plus de surface imprimée dans le programme qu’un inconnu ! C’est épatant. Certes, il n’y a pas de people dans le Off. Ce qui est encore plus épatant !

Pour une fois, le public a directement à faire à une proposition d’artiste, sans que le marketing ait pu introduire ses méthodes de manipulation du cerveau !

Je me souviens...



Je me souviens d’une réunion des acteurs du Off où l’on se demandait comment transformer le Festival d’Avignon en écolo-festival. Intéressant; si déjà nous pouvions jeter les millions de canettes bues dans des poubelles ad hoc...


Je me souviens d’une autre réunion où des acteurs du Off se demandaient comment éviter la concurrence des amateurs... Ce fut long et stérile. J’ai peut-être une réponse : en étant pro!


Je me souviens des rues, des gens, des salles... Mille visages, mille spectacles ! Et tant que je n’ai pas pu voir. Vivement l’année prochaine !



En 2008

Première participation.
Préparatifs : collage des affiches sur les cartons... et découpe des (nombreux) cartons.


Pose des affiches parmi quelques autres...


C'est parti pour la parade... avec le tiroir,



un tiroir géant (merci David) et l'affiche de Caroline sur nos tee-shirts.




François et sa Rosalie à la rescousse pour des parades en musique !





Le tiroir danse... et l'orage éclate...


Après les rues bondées... la cours accueillante de l'Espace Alya.




Tous les matins à 10 heures... du 10 juillet au 2 août,


sauf le 30 juillet, relache...  à Epinal !


Accès au carnet de route de Philippe (hors Avignon)